Plusieurs entreprises sont confrontées à une forte rotation dans les jobs d’étudiant. En plus de coûter du temps et de l’argent, elle nuit à l’esprit d’équipe. Pour y remédier, Asap se lance dans le parental involvement, en invitant au préalable les étudiants et leurs parents sur le futur lieu de travail. Cette démarche incite les jeunes à conclure avec les parents un accord quant au travail de vacances. Ils jettent ainsi moins rapidement l’éponge.
La tendance mondiale au parental involvement (implication des parents) s’invite en Flandre
Nombreux sont les étudiants à travailler pendant l’été. Logique : un job d’étudiant n'offre que des avantages aux entreprises, qui peuvent accorder un repos bien mérité à leurs travailleurs, et aux étudiants, qui gagnent un peu d’argent de poche pour leurs vacances, leur kot ou un nouveau smartphone pour partir à la chasse aux Pokémons.
Les étudiants ont toutefois souvent tendance à sous-estimer la fonction de leur job de vacances, explique Ruben Peumans (CEO d’ASAP HR Group) : « C’est la raison pour laquelle certains jobs d’étudiants font l’objet d’une forte rotation. Les étudiants jettent l’éponge avant la fin. Deux, trois, voire quatre étudiants sont parfois nécessaires pour occuper un poste pendant une période déterminée. »
Le parental involvement motive à ne pas abandonner
Différentes entreprises sont confrontées à une forte rotation, poursuit M. Peumans : « Recourir à plusieurs étudiants pour un même poste a des conséquences financières et humaines. Il faut, d’une part, un certain temps pour que l’étudiant soit familiarisé à sa fonction, ce qui se traduit par une productivité moindre. D’autre part, lorsqu’un étudiant n’est actif que pour une courte période, il n’a pas le temps de créer des liens avec les travailleurs permanents. C’est pourtant ce à quoi nous aspirons, car nous considérons les étudiants comme des membres à part entière de l’équipe ».
Pour contrer cette rotation, Asap a décidé de s’engager dans une nouvelle voie avec ses clients. « Nous lançons des projets pilotes dans le cadre du parental involvement », explique Ellen Van Damme (Business Development Manager XL chez Asap). « Nous invitons les étudiants et leurs parents à une séance d’information sur place. Nous leur présentons l’entreprise, leur expliquons l’administration (législation, contrat, rémunération) et leur faisons visiter leur futur environnement de travail. Les étudiants sont ainsi parfaitement au courant de ce qu’implique la fonction et ont moins tendance à jeter l’éponge. Leur père et/ou leur mère ont approuvé avec eux le lieu de travail et les motivent à ne pas abandonner. Nous pourvoyons ainsi aux offres d’emploi d’une manière plus stable. »
Nous nous inscrivons dans une tendance mondiale
La première séance d’information a déjà remporté un franc succès. Ce qui n’étonne pas Dirk Buyens, professeur en gestion des ressources humaines à la Vlerick Business School : « Les jeunes d’aujourd’hui revendiquent leur indépendance. Ils partent en voyage à l’autre bout du monde, vont en festival par leurs propres moyens… Bref, ils vivent leur vie. Une étude internationale démontre pourtant que les (grands-) parents jouent un rôle de plus en plus important dans la recherche d’un job (temporaire ou permanent). Ils accompagnent les jeunes dans des salons de l’emploi, recueillent des informations sur les employeurs potentiels ou parlent en faveur de leur enfant. Ils vont parfois jusqu’à assister aux entretiens d’embauche et à négocier les conditions salariales. Ce phénomène nous vient tout droit des États-Unis et du Canada. L‘initiative d’Asap s’inscrit dans cette tendance. »
Pour en savoir plus sur les jobs d’étudiant, clickez ici.