À l’heure du mouvement #BalanceTonPorc, tout le monde en parle. Mais le harcèlement sexuel, qu’est-ce que c’est au juste ? La législation belge le décrit comme toute forme de comportement verbal, non verbal ou corporel de nature sexuelle dont celui qui s’en rend coupable sait (ou devrait savoir) qu’il porte atteinte à la dignité des personnes concernées, hommes ou femmes. Cette définition n’est pas assez concrète ? ASAP approfondit le sujet pour vous : voici comment reconnaître des actes non désirés à connotation sexuelle au travail. 

3 formes de harcèlement sexuel 

Le harcèlement sexuel peut prendre diverses formes sur le lieu de travail. Parfois, les mots ou les actes ne laissent planer aucun doute. Dans d’autres cas, en revanche, le harcèlement sexuel peut être très subtil. Mais quoi qu’il arrive, ce comportement est non désiré. Voici les 3 formes potentielles de harcèlement sexuel. 

  • Harcèlement sexuel verbal 
    Il est question ici de blagues osées. Elles sont fréquentes dans la sphère professionnelle. Elles ne dissimulent généralement pas de mauvaises intentions. Mais tout le monde ne les apprécie pas, surtout si elles revêtent un caractère personnel. Faire un compliment est une chose, poser des questions (trop) intimes sur la vie privée ou formuler des remarques (sexuelles) inappropriées sur l’apparence ou la tenue d’une personne, c’est aller trop loin.  

  • Harcèlement sexuel non verbal 
    Le harcèlement sexuel peut prendre d’autres formes. Quelqu’un peut, par exemple, vous montrer des images inappropriées ou vous adresser des gestes suggestifs (comprenez : à connotation sexuelle). Et quid si une personne vous fixe souvent du regard ? Ces regards cachent très probablement des intentions de flirt. Mais si les sentiments ne sont pas réciproques, cette attitude peut mettre très mal à l’aise. Tirez donc les choses au clair. La personne ne s’arrête pas ou, au contraire, va encore plus loin dans son comportement déplacé ? On est alors dans un cas de harcèlement sexuel. 

  • Harcèlement sexuel physique  
    Les contacts physiques sont fréquents entre collègues qui s’apprécient ; un bisou ou une accolade pour se dire bonjour ou au revoir n’est pas rare. Il n’est pas forcément question de harcèlement sexuel. Ces contacts ne sont problématiques que lorsqu’ils sont non désirés. Des exemples ? Attraper quelqu’un (sans son consentement), poser sa main sur l’épaule d’une personne, serrer quelqu’un trop souvent et/ou trop longtemps dans ses bras.  Il y a clairement harcèlement sexuel quand, par exemple, une personne essaie de vous embrasser, vous barre la route délibérément ou s’approche trop souvent trop près de vous.  


Le saviez-vous ?  

D’après une étude flamande, 15 % des femmes et 7 % des hommes ont un jour été la victime d’un comportement déplacé à connotation sexuelle sur leur lieu de travail. 


Harcèlement sexuel : comment réagir ? 

Vous êtes victime ou témoin d’une forme de harcèlement sexuel au travail ? Ne restez pas les bras croisés : réagissez ! 

  • Aussi difficile que cela puisse paraître, défendez-vous !  
    Ne vous contentez pas de rire « naïvement » aux blagues osées, aux remarques déplacées sur votre physique ou votre tenue ou aux contacts non désirés. Faites clairement comprendre que vous n’êtes pas d’accord.  

  • Fixez formellement vos limites.  
    Commencez par en parler à l’écart à la personne concernée. Expliquez-lui que son attitude vous met mal à l’aise et demandez-lui de cesser.  

  • Vos remarques restent lettre morte ? 
    Tournez-vous vers votre personne de confiance, votre supérieur ou votre conseiller en prévention. Ils ont été formés pour faire face à ce genre de situation et vous aideront en toute discrétion.  

  • Le comportement déplacé va vraiment trop loin ?
    Mieux vaut alors aller faire une déposition à la police et/ou auprès du tribunal compétent.  


Les gestes et les mots sont subjectifs. Sachez cependant que vous avez droit à cette subjectivité ! Si vous ressentez un quelconque comportement comme intimidant, gênant ou déplacé, vous avez tout à fait le droit de mettre vos limites. En savoir plus ? Vous souhaitez parler de votre situation dans le cadre d’un entretien confidentiel ? Votre personne de confiance, votre supérieur ou votre conseiller en prévention au travail sont là pour vous aider. 


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