Plus de stress pour les travailleurs
Tous ces facteurs engendrent donc un stress bien présent chez les travailleurs de la construction. L’incertitude grandissante quant à l’évolution du secteur au cours des prochains mois, alliée à une charge de travail accrue, augmente le risque de congés de maladie et de burn-out.
En outre, les ouvriers du bâtiment craignent pour leur santé et s’inquiètent du risque de contamination. En effet, la nature de leur travail rend parfois impossible la distanciation sociale dans l’atelier ou sur le chantier et le transport depuis et à destination des sites accroît ce risque. Les employeurs doivent alors faire tout ce qui est en leur pouvoir pour informer clairement tous les travailleurs - permanents et temporaires, belges et étrangers - à travers des protocoles et des instructions de travail précis.
Un secteur résilient
Malgré ces obstacles et défis, les entreprises de construction font de leur mieux pour s’adapter à cette nouvelle réalité par le biais de mesures officielles et de solutions créatives.
D’une part, les travailleurs administratifs se sont vu imposer le télétravail. Les nombreux avantages qu’offre cette forme de travail (pas de trajets domicile-travail, plus d’autonomie, productivité accrue, meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, etc.) ont permis de renforcer la confiance à la fois du côté des employeurs et des travailleurs.
D’autre part, les ouvriers sont toujours attendus sur le chantier et les employeurs et donneurs d’ordre misent sur des équipes fixes et des groupements de travailleurs. D’ailleurs, la réorganisation des équipes et l'application de pauses variables offrent également une protection supplémentaire aux travailleurs, les contacts avec les clients et partenaires étant réduits au strict minimum. Quand c’est possible, des rendez-vous sont convenus pour des livraisons ultérieures.
Par ailleurs, chaque responsable a pour priorité de motiver les travailleurs permanents et temporaires en cette période difficile, ainsi que d'encourager la cohésion sociale entre les collègues. Dans tous les cas, nous avons l’espoir que les premiers assouplissements sur le chantier seront bientôt possibles.